¿Qué agua vamos a encontrar?

Estoy terminando unos poco días pasados en el monasterio de Notre-Dame de l’Atlas y esta tarde, a pocas horas  antes de mi regreso me fui a pasear por los alrededores del monasterio, no lejos se ve el alto Altas con nieve caída ayer. Al regreso he pasado por el memorial de Tibhirine y en especial me he detenido en el pozo que recuerda el diálogo de Christian de Chergé con su amigo Mohamed. Ellos tenían la costumbre de charlar de cosas espirituales, lo llamaban cavar el pozo. Cuenta Christian en uno de sus escritos, que habían pasado varios días sin esos encuentros y que, Mohamed le preguntó cuándo continuarían a cavar el pozo. A lo que Christian le contestaba con otra pregunta: “¿qué agua iban a encontrar al fondo del pozo? ¿Agua cristiana o musulmana?”, con una cierta pena Mohamed le respondería “Christian, ¿tú todavía estás ahí? Vamos a encontrar el agua de Dios”.

Así es, mis pensamientos e imaginación se han transportado a ese lugar en dónde yo no he estado, y ahí, he recogido ese hermoso espíritu de lo que Dios está haciendo con la gente que con sinceridad busca a Dios, que es capaz de caminar junto a un hermano o hermana con una tradición religiosa diferente de la propia. Es esto es lo que hemos venido a hacer aquí en Marruecos, cavar el pozo en búsqueda de Dios, pero no solos, acompañados de hermanos que son sinceridad viven su búsqueda de Dios haciéndola vida.

Hace cuatro días, cuando venía hacia Midelt, en el autobús, me encontré con un amigo, un joven, también llamado Mohamed, él venía de Tetuán rumbo a Midelt. Hemos hecho amistad e intercambiado nuestros contactos, y antes de ayer me llamaba para invitarme a comer a su casa. Los viernes, después de la oración la costumbre marroquí es comer un cuscús. Con alegría he podido compartir ese cuscús en su casa con su padre, su hermano y mi nuevo amigo. Dios es siempre más grande, la exquisita acogida de nuestros hermanos musulmanes desborda siempre en fraternidad. Encontrar el agua de Dios no es difícil aquí, solo que necesitamos ojos para percibir los signos de Dios y la docilidad para dejarse sorprender y guiar por su Espíritu.

Dios nos ayude a todos a encontrar amigos que quieran cavar juntos el pozo para buscar el agua de Dios.

Midelt 20 de noviembre 2021

Rolando Ruiz Durán sx

Quelle eau allons-nous trouver ?

 Je termine quelques jours passés au monastère de Notre-Dame de l’Atlas, et cet après-midi, quelques heures avant mon retour, je suis allé faire une promenade autour du monastère, non loin, vous pouvez apprécier le haut Altas avec de la neige qui venait de tomber hier. A mon retour je suis passé devant le mémorial de Tibhirine et notamment je me suis arrêté au puits qui rappelle le dialogue de Christian de Chergé avec son ami Mohamed. Ils avaient l’habitude de parler de choses spirituelles, ils appelaient cela creuser le puits. Christian raconte dans un de ses écrits, que plusieurs jours s’étaient écoulés sans ces rencontres et que Mohamed lui avait demandé quand ils continueraient à creuser leur puits. Ce à quoi Christian lui répondit par une autre question : « Quelle eau allaient-ils trouver au fond du puits ? De l’eau chrétienne ou musulmane ? » Avec une certaine tristesse répondit Mohamed : « Christian, es-tu toujours là ? Nous allons trouver l’eau de Dieu ».

C’est vrai, mes pensées et mon imagination ont été transportées à cet endroit où je n’ai pas été, et là, j’ai capté ce bel esprit de ce que Dieu fait avec des gens qui cherchent sincèrement Dieu, qui sont capables de marcher ensemble avec un frère ou sœur d’une tradition religieuse différente que la leur. C’est ce que nous sommes venus faire ici au Maroc, creuser le puits à la recherche de Dieu, mais pas seuls, accompagnés des frères qui vivent sincèrement leur recherche de Dieu, en la faisant vie.

Il y a quatre jours, alors que je venais à Midelt, dans le bus, j’ai rencontré un ami, un jeune homme, également nommé Mohamed, il venait de Tétouan à Midelt. Nous sommes devenus amis et avons échangé nos contacts. Avant-hier il m’a appelé pour m’inviter à déjeuner chez lui. Le vendredi, après la prière, la coutume marocaine est de manger du couscous. Avec joie j’ai pu partager ce couscous chez lui avec son père, son frère et mon nouvel ami. Dieu est toujours plus grand, l’accueil exquis de nos frères musulmans déborde toujours de fraternité. Trouver l’eau de Dieu n’est pas difficile ici, seulement qu’il faut des yeux pour percevoir les signes de Dieu et de la docilité pour se laisser surprendre et guider par son Esprit.

Dieu nous aide tous à trouver des amis qui veulent creuser le puits ensemble pour trouver l’eau de Dieu.

Midelt 20 novembre 2021

Rolando Ruiz Duran sx